
Les grands fonds modernes
Ils représentent plus de la moitié de notre planète. La vie y est peut-être née, notre climat futur s'y élabore, les ressources y sont énormes, et pourtant ... l'homme commence juste son exploration. Depuis les années 50, des centaines d'hommes ont atteint les sommets à plus de 8000 m, 12 ont posé leur pied sur la Lune, mais une dizaine seulement ont approché les "bas fonds" de notre planète, au dessous des 8000 m.
Il s'agit du dernier espace à peu près vierge de notre planète et de ce fait les hommes sont allés à la rencontre d'une des faunes les plus connues, les géants des mers.
Comme dans une fable, nous vous invitons à découvrir quelques géants aquatiques.
Le Requin Baleine
Le requin-baleine est une espèce de poissons cartilagineux, seule espèce actuelle de la famille des Rhincodontidae. Pouvant exceptionnellement atteindre 20 mètres de long, pour une masse de 34 tonnes, ce requin est considéré comme le plus grand poisson vivant actuellement sur Terre. Cependant, sa taille observable est en pratique généralement comprise entre 4 et 14 mètres.

Massif, se déplaçant assez lentement et dénué d'agressivité, ce requin est parfaitement inoffensif pour l'Homme. À l'image de la baleine bleue, son équivalent chez les mammifères de la mégafaune maritime, ce géant des mers se nourrit principalement de plancton, d'algues et d'animaux microscopiques, qu'il absorbe par sa large bouche.
Facilement reconnaissable avec sa livrée en damier, le requin-baleine se rencontre dans les mers ouvertes et les océans tropicaux et chauds. Sa durée de vie est estimée entre 100 et 150 ans1 même si le plus vieux spécimen recueilli était âgé d'environ 70 ans. Bien qu'il n'y ait aucune donnée précise sur sa population totale, l'espèce est considérée comme en danger.
Le Grand Requin Blanc
Le Grand requin blanc (Carcharodon carcharias) est une espèce de requins de la famille des Lamnidae et de l'ordre des Lamniformes (et non des Carcharhiniformes car dépourvu de paupière nictitante). Il est le seul représentant actuel du genre Carcharodon.
Avec une taille maximale supérieure à 6 m de long (on suppose qu'il peut atteindre une taille encore supérieure), c'est l'un des plus grands poissons prédateurs vivant actuellement dans les océans. La population des grands requins blancs a diminué de 75 % dans l'Atlantique Nord-Ouest.
Il est considéré comme un requin dangereux puisqu'il est responsable d'attaques contre les hommes, la grande majorité d'entre elles étant non mortelles. Néanmoins, contrairement à certaines idées reçues, il n'est pas un « mangeur d'hommes » et l'homme n'est pas une proie pour lui, la plupart des attaques étant dues à une erreur d'analyse visuelle du requin. Le grand requin blanc a une alimentation très variée : pinnipèdes, poissons, tortues marines, cétacés...
Ce type de requin est connu du grand public pour avoir été le sujet du best-seller Les Dents de la mer de Peter Benchley et de son adaptation cinématographique par Steven Spielberg.
Le grand requin blanc mesure en moyenne de 4 à 6 m de long. À approximativement 26 ans, âge de sa maturité sexuelle, il mesure 3,50 à 4,10 m. Les grands requins blancs en mer Méditerranée sont plus massifs que leurs cousins océaniques. Les femelles sont matures plus tard, à environ 33 ans et mesurent alors 4 à 6 m.
La taille du plus grand spécimen jamais pêché a fait l'objet d'un grand nombre de débats, de conjectures et de fausses informations.
Le Requin-Tigre
Le requin-tigre mesure en général de 3 mètres à 4 mètres, pour un poids allant de 385 à 635 kg. Néanmoins, les plus grands spécimens de requin-tigre peuvent dépasser les 5 mètres. Il s'agit souvent de femelles. Le plus imposant requin-tigre répertorié fut une femelle pêchée en 1957 en Chine : elle mesurait 7,40 m pour un poids de 3 110 kg.
La couleur de la peau du requin-tigre varie du gris au gris clair sur le dos et du blanc crème sur le ventre. Il possède des rayures sombres sur le dos qui sont particulièrement visibles lorsqu'il est jeune et qui tendent à disparaître avec le temps. Comme la plupart des requins, le requin-tigre possède des organes sensoriels très développés. Parmi ceux-ci, les ampoules de Lorenzini qui permettent de détecter les champs électriques, notamment ceux émis par une proie et la ligne latérale qui permet de détecter les vibrations et les mouvements dans l'eau.
Il se nourrit d'autres requins, d'oiseaux, de serpents marins et même parfois de baleines, surtout si elles sont malades ou blessées. Le requin-tigre est considéré comme un superprédateur. Lorsqu'il chasse, le requin-tigre a tendance à nager lentement et à accélérer brutalement lorsqu'il est proche de sa proie.
Le requin tigre a également été observé en train de s'attaquer à des tortues marines.
Le requin-tigre est considéré comme particulièrement agressif du fait de son peu de sélectivité pour ses proies. Il est souvent impliqué dans des attaques sur l'homme. Néanmoins, ces attaques demeurent rares en valeur absolue. En effet les morsures de requins sont très rares : toutes espèces confondues, on ne recense pas plus de 80 cas par an dans le monde entier, dont moins de 5 cas mortels.
Le Requin-Taureau
Impressionnant par sa taille qui peut atteindre 3 mètres et surtout ses dents acérées, le requin-taureau affiche un air menaçant qui ne correspond pas à son caractère pacifique. Amateur de seiches et crustacés, il ne s'attaque en effet pas à l'homme.
Le requin-taureau est une espèce migratrice qui se déplace en bancs. On le retrouve donc dans diverses eaux chaudes de la planète en fonction de la saison : du Brésil à l'Argentine du nord, Cap-Vert, golfe du Mexique, Bahamas, Sénégal... Il n'est donc pas rare de faire sa connaissance lors de sessions de plongée, voire de baignade.
Le nom même de requin-taureau peut laisser à penser que derrière ce corps massif et ces dents pour le moins pointues se dissimule un animal résolument agressif. Pourtant, il n'en est rien. Le nom français de ce requin est en effet plutôt issu de sa ressemblance physique avec le taureau. Comme lui, le requin est en effet trapu. Son dos particulièrement arrondi est même un des éléments de sa morphologie qui permettent de le reconnaître facilement. La ressemblance avec le taureau s'arrête cependant là.
Sa mâchoire compte en effet 450 dents, réparties sur 6 rangées ! En dépit de ces armes indéniables, le requin-taureau ne fait pas partie des espèces dangereuses pour l'homme. En effet, le requin se concentre sur la capture de poissons, seiches et crustacés.
Si des accidents ont bien été recensés avec un requin-taureau, cet animal est réputé paisible. Si vous n'allez pas le déranger, ce n'est pas lui qui vous attaquera ! Il faut cependant savoir que les mâles ont davantage tendance à se montrer agressifs en période de reproduction, c'est-à-dire au cours du printemps.
Le Requin-Bouledogue
Aussi à l'aise dans l'eau de mer que dans l'eau douce, le requin-bouledogue est un prédateur tout-terrain, ce qui le rend encore plus redoutable et ce qui le rapproche des hommes.
Si le requin blanc et le requin-tigre nous font frissonner, il en est un qui est pourtant bien plus redoutable : le requin-bouledogue. En plus d'être très agressive, cette espèce peut évoluer dans l'eau de mer, comme dans l'eau douce.
Aussi appelé requin du Zambèse, le requin-bouledogue appartient à la famille des Carcharhinidés. Famille à laquelle appartient d'ailleurs également le requin-tigre.
L'animal mesure jusqu'à 4 m pour environ 300 kg. Son dos est de couleur gris à brun olivâtre, avec un ventre tirant vers le blanc. Mais il se caractérise surtout par son museau court et aplati, qui rappelle celui d'un chien, le bouledogue.
Côté alimentation, c'est un chasseur redoutable et très agressif, qui possède la morsure la plus puissante de tous les requins, toutes proportions gardées. Il mange tout ce qu'il trouve. Poissons, raies, tortues, dauphins, d'autres requins... tout y passe.
En Afrique du Sud, un individu n'a ainsi pas hésité à affronter un groupe d'hippopotames, considérés comme les animaux terrestres les plus dangereux d'Afrique. Son agressivité et son imprévisibilité le rendent également dangereux pour les humains. D'ailleurs, une grande partie des attaques de requin lui sont imputées, faisant de lui l'un des requins les plus dangereux du monde.
S'il peut nager au large, il préfère de loin les eaux peu profondes, qu'il apprécie particulièrement lorsqu'elles sont boueuses. Il y est un chasseur tout aussi redoutable, grâce à une ouïe et un odorat très développés.
Le requin-bouledogue peut ainsi rester des mois dans de l'eau douce, parfois à des centaines de kilomètres de la mer. Certains ont même été observés dans le fleuve Mississipi, à plus de 1 500 km de la mer.
Le Requin-Citron
S'il impressionne par son gabarit, le requin-citron est considéré comme peu dangereux, ce qui en fait un "partenaire" idéal de plongée.
Si vous souhaitez plonger avec des requins, mais que vous ne vous sentez pas encore prêt pour les requins les plus dangereux du monde, comme le requin blanc ou le requin-tigre, le requin-citron est une bonne alternative.
Malgré sa taille et sa dentition apparente qui peuvent faire peur, le requin-citron est très peu agressif envers l'homme, même si de rares attaques sont possibles. D'après les scientifiques, cette espèce plutôt méfiante et timide s'en prendrait à l'homme uniquement si elle se sent menacée, ou pour voler du poisson à un pêcheur sous-marin.
Pour faire de la plongée sous-marine avec lui, direction les régions subtropicales. Il vit principalement le long des côtes atlantique et pacifique du continent américain, des îles du Pacifique et de l'ouest de l'Afrique, jusqu'à 90 m de profondeur. Le requin-citron est un requin appartenant à la famille des Carcharhinidae. De taille respectable, il peut mesurer de 2,40 m jusqu'à 3,40 m, pour 180 kg. Il vit en général en petit groupe, comportant trois ou quatre individus, et peut atteindre les 25 ans.
On le reconnait notamment à sa forme élancée, sa tête large et son museau court. De plus, ses nageoires dorsales postérieure et antérieure font sensiblement la même taille.
Il doit son nom à sa couleur de peau, qui tire un peu plus sur le jaune que celle des autres requins lorsqu'on l'observe avec une bonne luminosité.
Si le requin-citron est un "bon compagnon" de plongée, c'est que contrairement à d'autres espèces, l'homme ne ressemble pas à ses proies. Point de phoque ou d'otarie au menu. Lui préfère les poissons, voire les mollusques, crustacés et oiseaux.
Cette espèce de requin possède également une particularité : telles les tortues, les femelles reviennent toujours mettre bas sur leur lieu de naissance, quitte à parcourir de nombreux kilomètres. Vivipares, elles mettront au monde jusqu'à 20 bébés entièrement formés, bien souvent dans une mangrove, à l'abris des prédateurs, y compris d'autres requins.
Le Requin Mako
Aussi appelé requin-taupe bleu, le requin mako appartient à la famille des lamnidés, à laquelle appartient également le grand requin blanc. Il mesure environ 4 mètres pour 160 kg, mais certains individus ont dépassé les 500 kg.
Il est de couleur bleu nuit sur le dos, avec un ventre blanchâtre, qui lui permettent de se fondre dans les eaux dans lesquelles il vit, entre la surface et 750 mètres de profondeur. On le trouve dans les eaux tropicales et tempérées du monde entier.
Mais ce qui distingue le requin mako des autres requins, c'est sa vitesse. Il est tout simplement le requin le plus rapide du monde, lui qui peut atteindre les 70 km/h.
Pour que l'eau traverse ses branchies, il doit nager en permanence. Au cours de sa vie, qui dure en moyenne 30 ans, il peut ainsi parcourir jusqu'à 15 fois le tour de la Terre !
Chaque partie de son corps est taillée pour la vitesse. Il est fusiforme, avec un museau conique, de larges fentes branchiales pour la portance, et des nageoires caudales triangulaires pour la poussée. Il peut aussi réguler sa température interne d'une dizaine de degrés au-dessus de celle de l'eau. Ainsi chauffés, ses muscles produisent une puissance phénoménale.
Cette vitesse et cette puissance lui permettent de chasser des proies aussi rapides que lui, comme son mets favori : le thon jaune. Le requin mako a développé une technique de chasse impressionnante, lorsqu'il est dans les profondeurs et qu'il repère une proie à la surface. Le prédateur lance alors une attaque à toute vitesse qui le propulse hors de l'eau, à plusieurs mètres de hauteur (jusqu'à 6 mètres !). Son saut se termine par une pirouette, avant de replonger dans l'eau.
A noter qu'il lui est arrivé à de rares reprises de s'en prendre à des plongeurs, mais l'espèce n'est pas considérée comme "dangereuse" pour l'homme, à l'inverse du requin blanc, du requin-tigre, ou du requin-bouledogue par exemple.
Le Requin du Groenland
D'après une étude publiée dans le magazine Science, le requin du Groenland est le vertébré qui a l'espérance de vie la plus élevée. Les scientifiques révèlent que ce requin, qui a une durée moyenne de vie d'environ 272 ans, peut atteindre les 400 ans, voire peut-être 500 ans.
Les deux plus grands spécimens étudiés sont des femelles, relevant de pêches accidentelles. Elles mesuraient 4,93 mètres et 5,02 mètres, et étaient respectivement âgés d'environ 335 ans et 392 ans. Cela signifie donc que la femelle la plus âgée est née... au milieu du règne du roi Louis XIII (1601 - 1643).
Ce champion de la longévité vit dans les eaux froides de l'Arctique, jusqu'au nord de l'Europe. Et sa croissance est très lente : il ne grandit environ que d'un centimètre par an, et atteint sa maturité sexuelle vers 150 ans. Selon l'étude publiée dans Science, c'est ce lent développement qui est à l'origine de cette espérance de vie particulièrement longue.
Ce grand poisson, qui peut atteindre les 7 m pour 1 200 kg, vit dans les fonds marins, entre 200 m et 400 m de profondeur. Il est le deuxième plus grand requin carnivore derrière le requin blanc.
Si l'accouplement et la mise bas de cet animal n'ont jamais été observés, les scientifiques pensent que la femelle est ovipare, c'est-à-dire que ses œufs éclosent dans son ventre. Elle mettrait au monde jusqu'à dix bébés d'environ 40 cm de long.
Malgré sa lenteur apparente (il est parfois surnommé "le requin le plus lent du monde"), c'est un prédateur efficace capable d'accélérations. Grâce à ses dents effilées, le requin du Groenland est un redoutable chasseur. Il peut ainsi chasser des phoques, morses, petites baleines, calamars etc. Mais il peut aussi se nourrir de carcasses.
En raison de son mode de vie, le requin du Groenland est très rarement observé, et est très peu en contact avec l'homme. Aucune attaque de requin du Groenland contre l'homme n'a été rapportée. Il ne fait donc pas partie des requins les plus dangereux du monde.
Plus de 90% des populations arctiques du requin du Groenland sont parasitées par le copépode ommatokoita elongata. Il s'agit d'un parasite de 30 mm de long qui se fixe sur les yeux du requin et abime sa cornée, pouvant le rendre partiellement aveugle.
Le Requin-Lézard
Cette espèce vit sur la zone externe du plateau continental et du talus continental supérieur, généralement près du fond. Il vit jusqu'à 1 570 mètres de profondeur, alors que dans la baie de Suruga, au Japon, il est plus courant à des profondeurs de 50 à 200 mètres. Son corps atteint jusqu'à 2 mètres de long et arbore une couleur brun foncé, ressemblant à une anguille avec les nageoires dorsales, pelviennes et anales placées loin en arrière.
Les longues mâchoires du requin-lézard sont très extensibles, permettant une très large ouverture de la bouche, afin d'avaler des proies entières mesurant plus de la moitié de sa taille. Toutefois, la longueur et l'articulation de ses mâchoires ne lui permettent pas de mordre aussi fort que les requins plus classiquement constitués.
Rarement observé, le requin-lézard capture ses proies en pliant son corps et bondit en avant comme un serpent. Ses mâchoires extrêmement flexibles lui permettent d'avaler de grosses proies, tandis que ses rangées de petites dents pointues les empêchent de s'échapper. Il se nourrit principalement de céphalopodes, tout en consommant des poissons osseux et d'autres petits requins.
Le Requin Pèlerin

Le requin pèlerin est une espèce de poissons cartilagineux, seul membre non fossile du genre Cetorhinus et seule espèce actuelle de la famille des Cetorhinidae. Pouvant atteindre 12 mètres de long, pour une longueur moyenne de 10 mètres, ce requin est considéré comme le second plus grand poisson vivant actuellement sur Terre après le requin-baleine.
Les Pèlerins adultes n'ont pas de prédateurs connus, mais les jeunes sont sans doute vulnérables aux grands prédateurs marins comme l'épaulard ou bien le grand requin blanc. Dans un cas exceptionnel, on a découvert un requin pèlerin de 2,5 m dans l'estomac d'un cachalot des Açores.
Malgré sa taille énorme, c'est un être indolent, tout à fait inoffensif, se déplaçant lentement à une vitesse de 3 à 4 nœuds, mais pouvant atteindre jusqu'à 9-10 nœuds. Il doit son nom anglais de Basking shark (« requin flâneur ») à son habitude de se reposer au plus chaud de la journée à la surface de la mer, paraissant se prélasser au soleil, la nageoire dorsale battant doucement et une portion du dos seuls visibles au-dessus de la surface, ou encore couché sur le flanc et même sur le dos, le ventre en l'air.
Malgré son apparente insouciance, des scientifiques de l'université anglaise de Plymouth ont montré, grâce à des balises de géolocalisation, que ce requin ne nage pas à l'aveuglette pour se nourrir, mais qu'il se montre très sélectif. Le Pèlerin détecterait les zones riches en zooplanctons, sélectionnerait ses espèces préférées et mémoriserait les migrations du plancton au cours des saisons, lui permettant de le suivre toute l'année.
Bien que généralement de mœurs solitaires, il présente un comportement grégaire à certaines époques et pendant plusieurs mois. Il est assez fréquent de rencontrer des bancs de Pèlerins de vingt, trente, parfois de soixante à cent individus de tailles différentes se déplaçant ensemble, particulièrement à l'époque de la reproduction.
L'Orque dit La Baleine Tueuse
Animal sanguinaire dans le film "Orca", ou ami d'un enfant dans "Sauvez Willy"... De multiples rumeurs courent sur cet animal impressionnant. Nous avons fait le point avec des spécialistes des orques libres .
Le mot "orque" est un nom de genre féminin. On dit donc "une orque", que l'on parle d'un mâle ou d'une femelle. Pour les différencier, sachez que le mâle est bien plus gros que la femelle, et est reconnaissable à sa grande nageoire dorsale. Ce mammifère marin appartient au sous-ordre des cétacés à dents, les odontocètes. Tout comme le dauphin, il fait partie de la famille des delphinidés.
D'une manière générale, l'orque est un animal qui fait preuve d'une extrême curiosité avec ce qu'il ne connaît pas. C'est donc le cas dans les endroits où elles n'ont jamais vu d'homme. A l'endroit ou des spécialistes ont plongé avec elles en Norvège, elles voient des plongeurs depuis 20 ans, donc elles ne font plus preuve de curiosité. Mais il arrive parfois qu'elles associent les plongeurs à des phases sociales ou qu'elles leur permettent d'assister à leur chasse. Les recherches tendent à prouver que l'orque a un intérêt social dans son comportement exploratoire vis-à-vis des plongeurs. Lorsque l'orque s'approche, elle le fera avec des trajectoires de contournement. Elle scanne les plongeurs qu'elle a en face car elle a besoin d'informations. Elle utilise son écholocation, c'est à dire une série de clics en direction des plongeurs, qu'on entend et qu'on ressent dans son corps.
Au fil des années, plusieurs soigneurs sont décédés dans des parcs aquatiques, tués par une orque. Un documentaire de l'époque, Blackfish, s'était même penché sur ce phénomène. Il racontait l'histoire de Tilikum, une orque mâle du parc Seaworld en Floride, impliqué dans la mort de trois personnes. En captivité ces animaux n'ont plus le comportement d'une orque. La captivité engendre des problèmes psychologiques, des névroses, et exacerbe leur frustration. Du coup, ils ont des comportements violents entre eux, ce qui n'arrive pas dans la nature, et ils sont aussi agressifs avec les soigneurs, alors qu'ils ne le sont pas en liberté avec les plongeurs. Ils n'ont rien à faire en captivité, leur rôle est de réguler les écosystèmes marins en étant des superprédateurs.
Si les orques sont aussi surnommées baleines tueuses, ce n'est pas pour rien. Phoques, dauphins, baleines... rien ne leur résiste. Elles ont même développé une technique pour chasser les requins blancs, les retournant sur le dos, ce qui les paralyse complètement. Quand elles chassent le hareng en Norvège, elles utilisent une méthode appelée le "carousel feeding", c'est à dire que Les orques vont isoler une boule de poissons à la surface et tourner autour comme un manège. Elles vont ensuite taper avec leur nageoire caudale en périphérie du banc de harengs pour les assommer, et les manger. En Antarctique, certaines populations chassent le phoque crabier, un animal qui a l'habitude de se reposer sur de petits morceaux de glace qui flottent à la surface. Les orques vont faire une vague pour faire tomber le phoque à l'eau. Dans d'autres endroits, elles vont s'échouer volontairement pour attraper phoques et lions de mer.
Tout ceci fait que l'orque est un des plus grands prédateurs de tous les temps. Avec la fonte des glaces, elle peut même s'aventurer plus au nord, étendant encore un peu plus son territoire.
Sample sur les différents sons qu'ils émettent - ici, une communication entre plusieurs individus
La Baleine à Bosse
La baleine à bosse, mégaptère, jubarte ou, au Canada francophone, rorqual à bosse est une espèce de cétacés à fanons. Elle mesure habituellement environ 14 mètres de long et pèse en moyenne 30 tonnes. La baleine à bosse peut effectuer des sauts spectaculaires hors de l'eau. Ses nageoires pectorales sont de grande taille contrairement à celles des autres cétacés et son chant très élaboré est aussi une de ses caractéristiques. Elle vit dans les océans et les mers du monde entier. Elle est un sujet privilégié pour le tourisme d'observation des baleines.
De grands rassemblements (jusqu'à 200 animaux) sont parfois observés. Ceux-ci ont notamment été documentés en 2011, 2014 et 2015 au large de l'Afrique du Sud.
En raison de son extension mondiale, l'aire de répartition des baleines à bosse recouvre celles de nombreuses espèces de cétacés. Il n'est pas extraordinaire d'observer des baleines à bosse côtoyer d'autres dauphins ou baleines, par exemple des baleines de Minke, mais les interactions sociales sont très limitées.
Les baleines à bosse adultes atteignent en général une longueur comprise entre 13 et 15 mètres, parfois jusqu'à 17 mètres et pèsent en moyenne 30 tonnes. Les femelles sont plus grosses que les mâles. Les femelles portent un lobe (qui fait défaut chez les mâles) d'environ 15 centimètres de diamètre dans leur région génitale. Cela permet de distinguer les mâles des femelles si l'on peut voir le dessous de la baleine, car le pénis du mâle reste en revanche presque toujours caché dans la fente génitale. Les baleines mettent généralement bas tous les deux ou trois ans. La gestation dure onze mois environ. Il arrive parfois que certaines femelles se reproduisent deux années de suite.
Son qui représente la complicité entre une mère et son baleineau
La Baleine Bleue
La baleine bleue a un long corps effilé qui peut paraître étiré en comparaison du corps trapu des autres baleines. Sa tête est plate et a la forme d'un U. Une crête médiane se dessine entre les évents et l'extrémité de la mâchoire supérieure. La bouche est densément remplie d'environ 300 fanons (chacun d'environ un mètre de long) de couleur noire qui pendent de la mâchoire supérieure, et reviennent d'environ 0,5 mètre à l'intérieur de la gueule de l'animal. Entre 60 et 90 sillons (appelées plis ventraux) longent la gorge parallèlement au corps. Ces plis facilitent l'évacuation d'eau de la bouche après la prise de nourriture. La nageoire dorsale est petite et visible seulement brièvement lors de la séquence de plongée. Localisée environ aux trois quarts du corps de l'animal, sa forme varie d'un individu à l'autre ; chez certains individus elle se présente comme une bosse presque imperceptible, mais d'autres ont une nageoire dorsale proéminente et falciforme.
La baleine bleue, appelée aussi rorqual bleu, est une espèce de cétacés de la famille des balænopteridés. Les femelles sont plus grandes que les mâles. Sa longueur moyenne est de 25 à 27 m pour un poids de 130 tonnes, mais elle peut dépasser les 31 mètres de longueur et 170 tonnes, c'est le plus gros animal vivant à notre époque et dans l'état actuel des connaissances, le plus gros (avant deux grands sauropodes dont le Diplodocus) ayant vécu sur Terre. Le spécimen confirmé le plus long mesurait 33,5 m de long et le plus lourd pesait 190 tonnes
Echo-sonar de la baleine bleue atteignant la surface
La Baleine de Minke

La Baleine de Minke est relativement petite. De 3 mètres pour les nouveau-nés, elle atteint 7 à 10 mètres à l'âge adulte. Elle n'est pas de couleur uniforme. En effet, le dos est noir, gris foncé ou marron. Le ventre est blanc, gris pâle ou marron clair. La couleur des nageoires varie en fonction de la population : elles peuvent être noires sans bande blanche, noires avec une large bande blanche ou bien cette dernière peut être étroite. Son museau est particulièrement pointu, tandis que le rostrum est plat.
Sur la tête, la baleine de Minke présente une crête longitudinale, ainsi qu'un évent qui lui permet de respirer hors de l'eau quand elle revient à la surface. Au niveau de la gorge, la baleine possède de 50 à 70 rainures qui parcourent le corps jusqu'aux nageoires. Quand la gorge est distendue (prise alimentaire), ces rainures prennent une couleur rosée. Les nageoires sont minces et relativement petites. En effet, elles ne mesurent qu'un huitième de la longueur du corps. L'aileron dorsal est au contraire très grand, ce qui en fait le plus grand de tous les cétacés à fanon (Mysticeti), comparativement à la taille de l'animal.
Le terme de Minke est dérivé du nom d'un chasseur de baleine nommé Meincke, qui le premier différencia ces baleines de la baleine bleue.
Ce sont des nageurs relativement rapides. Ils peuvent parfois sauter hors de l'eau. Leur séquence de nage typique est constituée de 5 à 8 respirations espacées de moins d'une minute, suivies par une plongée en profondeur durant habituellement 3 à 8 minutes. Elles peuvent parfois rester sous l'eau jusqu'à 20 minutes.
La Baleine Grise
La Baleine grise est une espèce de cétacé, seule espèce du genre et de la famille Eschrichtiidae. Elle a disparu de tout l'Océan Atlantique à la suite de la chasse baleinière mais une population existe encore dans le Pacifique.
La peau est souvent argentée, parsemée de taches blanchâtres et d'éraflures. Elle est souvent recouverte de balanes, bernacles et poux de baleines, notamment au niveau de la tête et de la queue.
La tête de la baleine grise est relativement petite comparée à celles des autres espèces. Elle ne fait qu'un sixième à un cinquième de la longueur totale de son corps. La largeur de sa tête est situé entre celle des baleines franches (Right whales en anglais) et des rorquals. Ses évents sont en V sur la partie reculée de sa tête. Très visibles sur le dessus de la tête, les deux narines qui forment l'évent se ferment hermétiquement lors des plongées.
Comme tous les mysticètes, la baleine grise est dépourvue de dents. Les fanons sont faits de kératine. Rangés en 160 paires de petits balais (130 à 180), longs d'une soixantaine de centimètres, ils lui servent à filtrer les coquillages et les crustacés qu'elle trouve en aspirant la vase au fond de la mer. Les fanons auraient évolué à partir des plis transversaux qui rident la voûte du palais de la plupart des mammifères.
La Baleine Franche

Massive, imposante (adulte elle mesure de 13 à 16 mètres), de coloration brun clair à bleu noir, la baleine arbore sur la tête de curieuses excroissances calleuses envahies de puces de mer, de couleur jaune clair, orange ou rose. Le schéma de répartition de ces callosités, au-dessus des yeux et tout autour du rostre, facilite l'identification et le suivi d'un individu.
Dans les eaux tempérées de l'hémisphère nord, la baleine de Biscaye, seule baleine dépourvue d'aileron dorsal et recouverte de callosités au niveau de la tête, se repère aisément.
La baleine franche de l'Atlantique nord aussi appelée baleine noire de l'Atlantique nord ou baleine de Biscaye, un nom issu des premiers baleiniers basques, est une espèce de baleine appartenant au genre des Eubalaena, les « baleines franches ».
Proie idéale car docile, lente et exceptionnellement riche en huile, l'espèce a été intensément chassée et reste aujourd'hui encore la plus menacée de tous les mysticètes (baleines à fanons). Dans l'Atlantique nord-ouest, on dénombre à peine 400 individus.
La Baleine Boréale
Cette grande baleine aux formes arrondies est de couleur sombre, à l'exception de son menton, qui porte une tache blanche dont la forme permet de distinguer les individus les uns des autres. Des taches blanches peuvent aussi apparaître à la base de la queue ou sur la nageoire caudale. Cette baleine ne possède pas de nageoire dorsale.
Les mâles mesurent de 14 à 17 m, les femelles de 16 à 18 m (exceptionnellement 20 mètres) et cette baleine pèse de 75 à 100 tonnes, ce qui en fait le deuxième plus gros animal après la baleine bleue. Leur nageoire caudale a une envergure allant de 2 à 6 m. La tête représente approximativement un tiers de la longueur totale de l'animal. Les 230 à 360 fanons mesurent jusqu'à 4 m de long, un record chez les cétacés actuels.
Son régime alimentaire est composé d'euphausiacés, copépodes, mollusques dérivants et méduses.
La Baleine boréale ou Baleine du Groenland est une espèce de mammifère marin appartenant au sous-ordre des baleines à fanons. C'est la seule espèce du genre Balaena. Cet animal peut vivre plus de deux siècles.
La Baleine de Cuvier
C'est une espèce au corps fusiforme, à petite tête, qui mesure environ six mètres pour un poids variant de cinq tonnes à sept tonnes. L'évent est à l'arrière de la tête. Cette petite baleine ne possède que deux dents à l'extrémité de la mâchoire inférieure.
Elle présente tant de variations de couleur et de cicatrices qu'il n'existe pas deux individus semblables. Chez les vieux mâles le dessus est presque blanc devant la nageoire dorsale. Sa livrée est éminemment variable : marron brun clair ou crème à gris-bleu ou noir violacé qui peut paraître rougeâtre au soleil. Sa chair est presque noire, chargée en myoglobine, la protéine qui stocke l'oxygène.
Absente seulement des eaux polaires, elle est fréquente en mer Méditerranée ou en mer du Japon. Elle est sédentaire dans l'archipel de Hawaï. Elle est rarement observée près du littoral sauf quand les eaux côtières sont profondes.
C'est le mammifère pouvant plonger le plus profondément et le plus longtemps avec un record observé à 2 992 m de profondeur et 137,5 min d'apnée.
La baleine de Cuvier ou baleine à bec de Cuvier ou ziphius de Cuvier, également connue sous le nom de baleine à bec d'oie, est la seule espèce actuelle du genre Ziphius.
C'est la baleine à bec la plus abondante et la plus largement répandue, probablement plus de 100 000 individus, mais elle reste généralement discrète et a été peu observée.
Echo-sonar de la baleine à bec de Cuvier plongeant vers les profondeurs abyssales
La Baleine à bec de Sowerby

La baleine à bec de Sowerby a une silhouette typique commune à son genre, et se distingue principalement par la paire de dents du mâle située loin en arrière dans la bouche. Le bec du cétacé est moyennement long, et le melon est légèrement convexe. La coloration générale est grise, plus lumineuse sur la face ventrale pour la contre-illumination et on observe souvent les morsures laissées par les squalelets féroces ou les cicatrices laissées par les dents chez les mâles. La femelle adulte mesure jusqu'à 5 mètres, le mâle jusqu'à 5,5 m, pour un poids compris entre 1 000 et 1 300 kg.
La période de gestation dure 12 mois. À la naissance le petit mesure de 2.4 à 2,7 m pour un poids d'environ 185 kg.
Les baleines à bec de Sowerby sont des créatures solitaires qui restent à l'écart des navires et sont rarement observées. Les baleines sont parfois en groupes de 8 à 10 individus (mâles, femelles et jeunes) et s'échouent parfois par groupes entiers. Ces baleines peuvent parfois plonger durant près de 30 minutes. On pense qu'elles se nourrissent principalement de calmars et de mollusques, mais des morues ont également été trouvées dans leur estomac.
La baleine de Sowerby, aussi appelée mésoplodon de Sowerby est une espèce de cétacés de la famille des Ziphiidae. Elle fut la première baleine à bec décrite et la dénomination spécifique bidens fait référence à la paire de dents présentes à l'extrémité de la mandibule des mâles, caractéristique que l'on sait aujourd'hui commune à tous les mésoplodons.
L'espèce fut décrite en 1804 par James Sowerby (à qui elle doit son nom vernaculaire) sous le protonyme de Physeter bidens.
Le Grand Cachalot

Le grand cachalot (Physeter macrocephalus), communément appelé cachalot et parfois cachalot macrocéphale, est une espèce de cétacés à dents de la famille des physétéridés et unique représentant actuel de son genre, Physeter. Il est l'une des trois espèces encore vivantes de sa super-famille, avec le cachalot pygmée et le cachalot nain. Il a une répartition cosmopolite, fréquentant tous les océans et une grande majorité des mers du monde. Cependant, seuls les mâles se risquent dans les eaux arctiques et antarctiques, les femelles restant avec leurs jeunes dans les eaux plus chaudes.
Le mâle peut atteindre plus de 20 m de long, ce qui fait de l'espèce le plus grand carnassier au monde. À elle seule, la tête peut représenter le tiers de la longueur de l'animal. Ce mammifère se nourrit en grande partie de calmars, ainsi que de poissons, en des proportions variables selon l'emplacement géographique. Il est connu pour ses records de plongée en apnée, atteignant les 900 mètres de profondeur, performance qu'aucun mammifère, mis à part la baleine de Cuvier.
Le cachalot n'a pas de prédateurs naturels assez forts pour attaquer avec succès un adulte en bonne santé, seuls les orques peuvent essayer de se fondre dans un pod pour y tuer les plus jeunes.
Les cachalots se rassemblent en groupes nommés « pods ». Les femelles vivent avec leurs jeunes, séparément des mâles, et s'entraident pour protéger et allaiter les juvéniles. Elles mettent bas tous les trois à six ans et s'occupent de leur progéniture durant plus d'une dizaine d'années.
Le Narval
Le Narval appelé aussi "la licorne des mers" a une petite tête arrondie dotée d'une petite bouche ronde. Il a de petites nageoires retroussées vers le haut. Tout comme les autres baleines arctiques, il n'a pas de nageoires dorsales et possède une épaisse couche graisseuse vascularisée qui l'isole du froid. Le mâle peut peser jusqu'à 1 600 kg et atteindre 5 m de longueur tandis que sa corne peut atteindre 3 m de long. La femelle est plus petite et peut atteindre les 1 000 kg pour 4 m de long. À la naissance, le juvénile pèse 80 kg et mesure 1,5 m. La couleur du Narval change selon son âge : à la naissance il est bleu gris ou brun (selon les sources), à l'âge juvénile il sera bleu noir ; adulte il sera noir. Ensuite, plus le narval vieillira, plus sa peau se couvrira de taches blanches au point de devenir presque blanche.
Mâles et femelles possèdent deux dents. Chez les femelles, elles restent à l'intérieur de la boîte crânienne, chez les mâles, la canine de gauche s'allonge pour donner la « corne ». La « corne » du Narval est en réalité une dent très allongée, souvent prise pour une incisive, mais elle est en fait la canine gauche du maxillaire.
Cette dent possède des propriétés et des fonctionnalités uniques dans la nature ; l'émail est à l'intérieur et la pulpe à l'extérieur. Elle contient une dizaine de millions de terminaisons nerveuses qui partent du nerf central, au cœur de la dent, et se rendent jusqu'à l'extérieur de la dent. Cette dent est donc un organe de détection sensorielle extrêmement sensible qui, paradoxalement, baigne dans des eaux glacées. Autre fait particulier, cette dent qui est en apparence rigide, est en fait flexible. Une dent de 2,40 m de longueur peut se courber jusqu'à 0,30 m dans n'importe quelle direction sans se briser. Si elle est abîmée, elle peut se réparer jusqu'à un certain point, mais si elle se casse, elle ne repoussera pas. L'émail étant très fin, la dent se casse facilement : le mâle peut alors réaliser un « plombage » pour éviter la formation d'une carie. Il peut combler le trou à l'extrémité de la dent par des graviers ou provoquer un jeune mâle en duel pour que ce dernier mette l'extrémité de sa « corne » dans le trou de sa dent, puis la briser, formant ainsi un bouchon.
La fonction de la dent du Narval, discutée depuis plus de 500 ans, fait toujours l'objet de discussions au sein des spécialistes. On a suggéré, notamment, qu'il s'agit d'une sonde acoustique, d'un régulateur thermique, d'un harpon pour attraper les proies, d'une arme contre les mâles conspécifiques ou les prédateurs, d'un outil pour briser la glace ou pour creuser les sédiments, ou encore d'un caractère sexuel secondaire.
Le Narval peut aussi produire une grande variété de chants, de bruits et de grognements. Certains sons rappelant un chant d'oiseau lui ont valu le surnom de « canari des mers »
Le Béluga
Le mot « bélouga » vient du russe (belukha) signifiant « blanchette ». Il désigne cette espèce de cétacés dont le mâle peut mesurer jusqu'à 5,5 m, et peser jusqu'à 1,5 t. Le mâle adulte est généralement 25 % plus grand et plus lourd que la femelle. La femelle mesure jusqu'à 4,1 m pour environ 1 t. Les bélugas nouveau-nés, appelés familièrement « veaux » ou « bleuvets », mesurent environ 1,50 m de long pour un poids de 80 kg. Il fait partie de la famille des Monodondidaé ( famille des cétacés de l'ordre des mammifères).
Il est difficile de confondre le béluga avec un autre cétacé à taille adulte. Il possède une crête dorsale, résultat de l'atrophie de l'aileron dorsal, et est entièrement blanc, à l'inverse des jeunes bélugas qui sont bruns, puis gris. Il a un bec très court et une bouche large.
Le béluga est très sociable. Il se déplace en groupes subdivisés en sous-entités habituellement composées d'animaux du même âge et du même sexe. Les mères et leurs petits intègrent généralement des groupes restreints. Lorsque les nombreuses sous-entités se rejoignent dans les estuaires, il est possible de dénombrer des milliers d'individus ; ce qui représente une proportion significative de la population mondiale des bélugas et les rend d'autant plus vulnérables à la chasse.
Ce mammifère marin nage relativement lentement et se nourrit majoritairement de poissons ; il mange également des céphalopodes (pieuvres, calmars...) et des crustacés (crabes, crevettes...). Il chasse cette faune des fonds marins généralement jusqu'à 300 m, bien qu'il puisse atteindre deux fois cette profondeur. Pour se nourrir, le béluga plonge généralement de 3 à 5 minutes, mais il peut retenir sa respiration pendant 20 minutes.
Le béluga est capable d'émettre un large éventail de sons passant par les sifflements, les claquements, les tintements et autres couics. C'est ce qui lui vaut son surnom de « canari des mers ». Certains chercheurs qui ont écouté un groupe de bélugas ont décrit cela comme un orchestre à cordes s'accordant avant un concert. Les scientifiques ont isolé une cinquantaine de sons particuliers, la plupart situés dans une gamme de fréquence allant de 0,1 à 12 kHz. Enfin, certains bélugas seraient en mesure d'émettre des sons dont la ressemblance avec la voix humaine est frappante.
Appelé également baleine blanche, dauphin blanc et marsouin blanc, c'est une espèce de cétacés de la famille des Monodontidae vivant dans l'océan Arctique et dans l'estuaire du Saint-Laurent. Il dispose d'un des sonars les plus sophistiqués de tous les cétacés.
La Raie Manta
La raie manta est la plus grande des raies. Elle possède un corps aplati dont les fentes branchiales sont placées sur le ventre. Les yeux et les spiracles qui forment les premières fentes branchiales, sont situés sur les côtés. L'envergure du poisson correspond à 2,2 fois la longueur du corps sans la queue. La tête est large et munie de deux nageoires céphaliques dont la longueur équivaut à deux fois la largeur. Ce sont des extensions de ses nageoires pectorales. La raie utilise ces appendices pour une meilleure pénétration dans l'eau et les enroule en spirale en les pointant vers l'avant dans cette situation, et pour se nourrir. Dans ce dernier cas, elle se sert des nageoires préalablement déroulées, pour canaliser l'eau vers sa bouche. La partie dorsale du corps est noirâtre ou bleu très foncé, tandis que le ventre est blanc, ponctué de taches noires. La queue est courte et ne comporte pas d'épine. Pour se déplacer, elle bouge simultanément ses nageoires du haut vers le bas, à la manière d'un oiseau, ce qui donne l'impression qu'elle vole sous l'eau.
Elle évolue en petits groupes. Elle a un tempérament placide et se laisse volontiers approcher par les plongeurs. Il lui arrive occasionnellement d'effectuer de spectaculaires sauts hors de l'eau.
Elle se nourrit essentiellement de plancton, ainsi que de petits crustacés et poissons qu'elles « guide » vers sa bouche à l'aide de ses nageoires céphaliques.
La raie manta est ovovivipare. Les œufs éclosent à l'intérieur de l'utérus de la femelle et les jeunes se nourrissent ensuite de leurs réserves vitellines. La femelle donne généralement naissance à deux petits dont la taille atteint un mètre d'envergure pour un poids d'une dizaine de kilos.
La Méduse à Crinière de Lion
La méduse à crinière de lion est l'une des plus grandes méduses au monde. Son diamètre varie de 50 cm à 2 m, et ses tentacules peuvent mesurer 30 m de long (le plus grand spécimen connu mesurait 2,4 m de diamètre et 36,5 m de long) et atteindre le nombre de 800. Sa couleur change suivant l'âge : rose ou jaune pour les jeunes, orange, rouge et bruns lorsqu'elles sont âgées.
Ces méduses se nourrissent de zooplancton, de petits poissons et de cténophores qu'elles attrapent grâce à leurs tentacules puis les amènent à leurs bras oraux pour y être digérés.
Leurs piqûres peuvent provoquer des ampoules, des irritations et des crampes musculaires et peuvent aller jusqu'à affecter la respiration et le fonctionnement du cœur (ses tentacules piquent même lorsque l'animal est échoué depuis longtemps).
Le Calmar Géant

Le calmar géant est le deuxième plus grand mollusque et l'un des plus grands de tous les invertébrés existants. Il est seulement dépassé par le calmar colossal, qui peut avoir un manteau presque deux fois plus grand.
Selon l'étude de 130 spécimens et de becs trouvés dans l'estomac de grands cachalots, le manteau du calmar géant ne dépasse pas 2,25 m. En incluant la tête et les bras, mais en excluant les tentacules, la longueur dépasse très rarement 5 m. La longueur totale maximale allant des nageoires postérieures à la pointe des deux longs tentacules, mesurée post-mortem, est estimée à 13 m pour les femelles et 10 m pour les mâles.
Le calmar géant vit à des profondeurs qui dépassent les 500 mètres et ne se retrouve à la surface ou ne subit un échouement sur une plage qu'en de très rares occasions. À des époques reculées, les témoignages rapportant une rencontre avec de si étranges animaux ont donc dû être souvent étouffés dans l'incrédulité ou ont peut-être été à l'origine de croyances populaires, comme celle du kraken de la mythologie scandinave. Pourtant, au cours du XIXe siècle, avec le développement de la chasse aux cachalots et surtout avec l'augmentation du nombre d'expéditions scientifiques, des éléments de plus en plus concrets ont fini par prouver solidement l'existence de telles créatures.
Le calmar géant (Architeuthis dux) est une espèce de céphalopodes décapodiformes, seul représentant de son genre et de sa famille (Architeuthidae).